• Camps d'extermination


  • Camp d'Auschwitz

     

     

     

    Camp d'Auschwitz

    Les environs d'Auschwitz, été 1944

     

      L'ensemble de camps de concentration d'Auschwitz fut le plus grand dans son genre sous le régime nazi. Il comportait trois camps principaux qui exploitaient les prisonniers en les faisant travailler de force. L'un d'entre eux fonctionna longtemps comme centre d'extermination. Les camps se trouvaient à environ une soixantaine de kilomètres à l'ouest de Cracovie, près de la frontière d'avant la guerre entre l'Allemagne et la Pologne dans la Silésie du Nord, une région qu'annexa l'Allemagne nazie en 1939 après l'invasion et la conquête de la Pologne. Les SS établirent trois prinipaux camps près de la ville polonaise d'Oswiecim : Auschwitz I en mai 1940, Auschwitz II (appelé également Auschwitz-Birkenau) au début de 1942 et Auschwitz III (appelé également Auschwitz-Monowitz) en octobre 1942.

    Camp d'Auschwitz

    Entrée principale du camp d'extermination

    d'Auschwitz-Birkenau.

    Pologne, date incertaine

      Les camps de concentration d'Auschwitz dépendaient de l'inspection des camps de concentration. Jusqu'en mars 1942, l'inspection des camps de concentration fut un bureau du centre général des SS, et elle devint à partir de 1941 le centre général des opérations SS. De mars 1942 à la libération d'Auschwitz, l'inspection fut rattachée au centre principal administratif et économique SS.

    Camp d'Auschwitz

    Baraques au camp d'Auschwitz-Birkenau.

    Cette photo a été prise après la

    libération du camp.

    Auschwitz-Birkenau, Pologne, après le 29 janvier 1945

      En novembre 1943, les SS décidèrent que les camps Auschwitz-Birkenau et Auschwitz-Monowitz devaient devenir indépendants. Le commandant d'Auschwitz I restait le commandant de garnison SS de toutes les unités SS d'Auschwitz, et il était à la tête des trois commandants. Les bureaux SS, où étaient conservés les dossiers et le travail forcé des prisonniers, restèrent à Auschwitz I et continuèrent d'y être conservés de manière centralisée. En novembre 1944, Auschwitz II fut rattaché à Auschwitz I. Le camp de concentration Auschwitz III fut renommé Monowitz.

    Camp d'Auschwitz

    Internés au travail forcé à l'usine Siemens.

    Camp d'Auschwitz, Pologne, 1940-1944

      Les responsables des camps de concentration d'Auschwitz furent : le lieutenant colonel SS Hoess de mai 1940 à novembre 1943, le lieutenant colonel SS Arthur Liebehenschel, de novembre 1943 à la mi-mai 1944, le major SS Richard Baer, de la mi-mai 1944 au 27 janvier 1945. Les commandants d'Auschwitz-Birkenau, bien qu'il s'agissait d'un camp de concentration indépendant (de novembre 1943 à novembre 1944) furent le lieutenant colonel SS Friedrich Hartjenstein, de novembre 1943 à la mi-mai 1944, et le capitaine SS Josef Kremer, de la mi-mai à novembre 1944. Le camp de concentration de Monowitz fut dirigé par le capitaine SS Heinrich Schwarz de novembre 1943 à janvier 1945.

    Camp d'Auschwitz

    Photo d'identité d'une détenue du camp d'Auschwitz.

    Pologne, entre 1942 et 1945


    Camp d'Auschwitz

    Photo d'identité d'un détenu juif du camp d'Auschwitz.

    Pologne, entre 1940 et 1945


    Auschwitz I

      Auschwitz I, le camp principal, fut le premier camp créé près d'Oswiecim. Sa construction commença en mai 1940 dans des baraquements abandonnés de l'artillerie polonaise, situés dans la banlieue de la ville. Les responsables SS forcèrent continuellement les prisonniers à travailler à l'agrandissement du camp. Au cours de la première année de l'existence du camp, les SS et la police nettoyèrent une zone d'environ 40 kilomètres carrés pour y créer une "zone de développement" réservée exclusivement au camp. Les premiers prisonniers d'Auschwitz comprenaient des prisonniers allemands transférés du camp de concentration de Sachsenhausen en Allemagne, où ils avaient été incarcérés comme récidivistes, et des prisonniers politiques polonais provenant de Lodz via le camp de concentration de Dachau, et de Tarnow dans le district de Cracovie dépendant de l'administration générale (partie de la Pologne occupée par les allemands non annexée à l'Allemagne nazie, mais rattachée administrativement à la Prusse Orientale allemande, ou intégrée à l'Union soviétique occupée par les allemands).

    Camp d'Auschwitz

    Camp d'Auschwitz I, 1944

      A l'instar de la majorité des camps de concentration allemands, Auschwitz I fut construit dans trois objectifs : 1) Incarcérer les ennemis réels ou supposés du régime nazi et des autorités d'occupation allemandes en Pologne pour une durée indéfinie. 2) Disposer d'une main-d'oeuvre pour l'utiliser dans les entreprises de construction des SS (et plus tard dans les usines d'armement et d'autres unités de production liées à la guerre). 3) Servir de centre d'élimination physique de petits groupes d'individus ciblés dont les responsables SS et la police jugeaient qu'il était nécéssaire de se débarrasser pour la sécurité même de l'Allemagne nazie. Comme beaucoup d'autres camps de concentration, Auschwitz I disposait d'une chambre à gaz et d'un crématorium. Au début, les ingénieurs SS construisirent une chambre à gaz improvisée dans le sous-sol du bloc 11 de la prison. Ensuite, ils installèrent une chambre à gaz plus grande et permanente qui faisait partie intégrante du premier crématorium dans un bâtiment distinct en dehors du bâtiment des prisonniers.

     

      Dans le camp Auschwitz I, les médecins SS procédèrent à des expériences médicales dans l'hôpital, le bloc 10. Ils effectuèrent des recherches pseudo scientifiques sur les bébés, les jumeaux et les nains et procédèrent à des stérilisations, des castrations et des expériences d'hypothermie sur des adultes. Le médecin le plus connu fut le capitaine et docteur SS Josef Mengele.

     

      Entre le crématorium et le bloc des expériences médicales se tenait le "Mur noir" où les gardiens SS exécutèrent des milliers de prisonniers.

    Camp d'Auschwitz

    Le mur noir, entre le bloc 10 (à gauche)

    et le bloc 11 (à droite)

    dans le camp de concentration

    d'Auschwitz, où avaient lieu les exécutions

    des détenus. Polognes, date incertaine

    Auschwitz II

      La construction d'Auschwitz II, ou Auschwitz-Birkenau, commença à côté de Brzezinka en octobre 1941. Des trois camps situés près d'Oswiecim, c'est le camp Auschwitz-Birkenau qui comptait le plus grand nombre de prisonniers. Le camp comportait plus d'une douzaine de sections séparées par des fils de fer barbelés électrifiés et, à l'instar d'Auschwitz I, il était surveillé par des gardes SS, et notamment, après 1942, par des maîtres de chiens SS. Le camp comportait des sections pour les femmes, les hommes et un camp pour les familles tsiganes déportées d'Allemagne, d'Autriche et du protectorat de Bohème et de Moravie, ainsi qu'un camp pour les familles juives déportés du ghetto de Theresienstadt.

    Camp d'Auschwitz

    Camp d'Auschwitz II (Birkenau), été 1944

      Auschwitz-Birkenau contenait également les installations d'un centre d'exécution. Le camp joua un rôle essentiel dans le plan allemand d'élimination des juifs d'Europe. Au cours de l'été et de l'automne 1941, les nazis commençèrent à utiliser le gaz Zyklon B dans les camps de concentration allemands. Dans le camp Auschwitz I, en septembre, les SS testèrent pour la première fois le Zyklon B pour procéder à des exterminations massives. A la suite de ces tests "concluants", les nazis adoptèrent le Zyklon B pour toutes les chambres à gaz des camps d'Auschwitz. Près de Birkenau, les SS convertirent, au début, deux fermes en chambres à gaz. La chambre à gaz "temporaire" I entra en service en janvier 1942 et elle fut ensuite démontée. La chambre à gaz provisoire II fonctionna de juin 1942 jusqu'à la chute du régime en 1944. Pour les SS, cette installation était inadaptée aux opérations de gazage massif qu'ils envisageaient de mettre en usage à Auschwitz-Birkenau. Les nazis construisirent quatre grands crématoriums entre mars et juin 1943. Chaque crématorium comportait trois zones : une zone de déshabillage, une grande chambre à gaz et des fours crématoires. Les SS continuèrent les opérations de gazage à Auschwitz-Birkenau jusqu'en novembre 1944.

    Camp d'Auschwitz

    Photo aérienne d'Auschwitz II (Birkenau).

    Pologne, 21 décembre 1944

    Déportations vers Auschwitz

      Des trains arrivaient fréquemment à Auschwitz-Birkenau, bondés de juifs provenant de pratiquement tous les pays d'Europe occupés par l'Allemagne ou les alliés de l'Allemagne. Des convois arrivèrent de 1942 à la fin de l'été 1944. Le nombre approximatif de déportés par pays est le suivant : Hongrie : 426 000. Pologne : 300 000. France : 69 000. Pays-Bas : 60 000. Grèce : 55 000. Bohème et Moravie : 46 00. Slovaquie : 27 000. Belgique : 25 000. Yougoslavie : 10 000. Italie : 7 500. Norvège : 690. Autre (y compris les camps de concentration) : 34 000.

    Camp d'Auschwitz

    Un convoi de juifs de Hongrie,

    arrive à Auschwitz-Birkenau.

    Pologne, mai 1944

      C'est avec les déportations de Hongrie, que le camps de concentration d'Auschwitz-Birkenau, en tant qu'instrument du plan allemand d'élimination des juifs d'Europe, se montra le plus efficace. Entre la fin avril et le début du mois de juillet 1944, environ 426 000 juifs hongrois sur 440 000 furent déportés à Auschwitz. Les SS envoyèrent environ 320 000 d'entre eux dans les chambres à gaz d'Auschwitz-Birkenau et en déployèrent environ 110 000 comme travailleurs de force dans les camps de concentration d'Auschwitz. Les responsables SS transférèrent un grand nombre de ces travailleurs de force, juifs hongrois quelques semaines après leur arrivée à Auschwitz vers d'autres camps de concentration en Allemagne et en Autriche.

    Camp d'Auschwitz

    Convoi de juifs hongrois faisant la queue

    pour la sélection au camp

    d'extermination d'Auswitz. Pologne, mai 1944

      En tout, 1,1 million de juifs environ furent déportés à Auschwitz. Les responsables SS ainsi que les autorités de police déportèrent environ 200 000 autres personnes vers Auschwitz, dont 140 000 à 150 000 non juifs polonais, 23 000 Roms et Sinti (tsiganes), 15 000 prisonniers de guerre soviétiques et 25 000 autres prisonniers de différentes nationalités (des civils soviétiques, des Lithuaniens, des Tchèques, des Français, des Yougoslaves, des Allemands, des Autrichiens et des Italiens).

    Camp d'Auschwitz

    Juifs hongrois se dirigeant vers les

    chambres à gaz.

    Auschwitz-Birkenau, Pologne, mai 1944

      Les nouveaux arrivants à Auschwitz-Birkenau étaient triés. Pour le personnel SS, la majorité d'entre eux était inapte au travail forcé et envoyée immédiatement dans les chambres à gaz déguisées en douches pour détromper les victimes. Les objets personnels des gazés furent confisqués et triés dans l'entrepôt "Kanada" (Canada) pour être envoyés en Allemagne. Le Canada était synonyme de richesse pour les prisonniers.

    Camp d'Auschwitz

    Valises ayant appartenu à des gens

    déportés au camps d'Auschwitz.

    Cette photo a été prise après la libération du camp

    par les forces soviétiques.

    Auschwitz, Pologne, après janvier 1945

      Au moins 960 000 juifs furent exterminés à Auschwitz. Parmi les autres victimes figuraient environ 74 000 polonais, 21 000 roms (tsiganes), 15 000 prisonniers de guerre soviétiques et entre 10 000 et 15 000 prisonniers de différentes nationalités (civils soviétiques, tchèques, yougoslaves, français, allemands et autrichiens).

    Camp d'Auschwitz

    Cheveux de détenues prêt à être expédiés

    en Allemagne et trouvés à la libération

    du camps d'extermination d'Auschwitz.

    Pologne, 1945

      Le 7 octobre 1944, des centaines de prisonniers affectés au crématorium IV à Auschwitz-Birkenau se rebellèrent après avoir appris qu'ils allaient être exterminés. Au cours de l'émeute, les prisonniers tuèrent trois gardes et firent sauter le crématorium et la chambre à gaz contiguë. Les prisonniers utilisèrent des explosifs introduits clandestinement dans le camp par des femmes juives affectées au travail forcé dans une usine d'armement proche. Les allemands écrasèrent la révolte et exterminèrent pratiquement tous les prisonniers impliqués dans la rébellion. Les femmes juives qui introduisirent les explosifs furent pendues en public au début de janvier 1945.

     

      Toutefois, les gazages se poursuivirent jusqu'en novembre 1944, époque à laquelle les SS, sur ordre de Himmler, démantelèrent les chambres à gaz toujours en service. Les SS détruisirent les installations de gazage restantes à l'approche des troupes soviétiques en janvier 1945.

     

    Auschwitz III

      Auschwitz III, connu sous le nom de Buna ou Monowitz, fut construit en octobre 1942 à l'intention des prisonniers affectés aux unités de production de caoutchouc synthétique de Burna, situées à la périphérie de la ville polonaise de Monowice. Au printemps 1941, le conglomérat allemand I.G. Farben investit plus de 700 millions de reichsmarks (soit 1,4 million de dollars américains de 1942) à Auschwitz III. De mai 1941 à octobre 1942, les prisonniers furent transférés d'Auschwitz I par les SS au "détachement Buna" à pied, puis en train. Avec la construction d'Auschwitz III à l'automne 1942, les prisonniers déployés à Buna vivaient à Auschwitz III. Auschwitz III disposait également d'un camp de formation au travail pour les prisonniers non juifs qui avaient été convaincus d'avoir enfreint la discipline de travail imposée par les allemands.

    Camp d'Auschwitz

    Camp d'Auschwitz III (Monowitz), 1944


    Camp d'Auschwitz

    Photo aérienne du camp d'Auschwitz III (Monowitz),

    contigu de l'usine I.G. Farbe. La photo

    a été prise suite à des missions

    de bombardement américaines.

    Pologne, 14 janvier 1945


    Les camps secondaires d'Auschwitz

      Entre 1942 et 1944, les responsables SS d'Auschwitz construisirent 39 camps secondaires. Certains d'entre eux furent construits dans la zon de "développement", telle qu'elle fut officiellement appelée, incluant Budy, Rajsko, Tschechowitz, Harmense et Babitz. D'autres tels que Blechhammer, Gleiwitz, Althammer, Fuerstengrube, Laurahuette et Eintrachthuette, se trouvaient en Moravie, tels que Freudental et Bruenn (Brno). En règle générale, les camps secondaires, qui produisaient ou transformaient des produits agricoles, dépendaient administrativement d'Auschwitz-Birkenau, tandis que les camps secondaires dont les prisonniers travaillaient dans des unités de production d'armes ou d'extractions (mines de charbon, carrières) dépendaient administrativement d'Auschwitz-Monowitz. Après novembre 1943, cette division administrative fut formalisée.

     

      Les prisonniers d'Auschwitz étaient imployés dans de grandes fermes, notamment l'unité agricole expérimentale de Rajsko. Ils devaient également travailler de force dans les mines de charbon, les carrières, les usines de poissons et particulièrement dans les usines d'armement, telles que les unités d'équipement qui appartenaient  aux allemands (construites en 1941). Les prisonniers étaient sélectionnés régulièrement. Si les SS jugeaient un prisonnier trop failbe ou malade pour continuer à travailler, il était transféré vers Auschwitz-Birkenau et tué.

     

      Les prisonniers sélectionnés pour le travail forcé étaient enregistrés et tatoués avec un numéro d'identification sur le bras gauche à Auschwitz I. Ils étaient ensuite affectés au travail forcé dans le camp principa ou ailleurs dans les camps, y compris dans les camps secondaires.

    Camp d'Auschwitz

    Peu après leur libération, un médecin soviétique

    examine des survivants du camp d'Auschwitz.

    Pologne, 18 février 1945

    La libération d'Auschwitz

      A la mi-janvier 1945, alors que les troupes soviétiques approchaient des camps de concentration d'Auschwitz, les SS commençèrent à évacuer Auschwitz et ses camps secondaires. Les unités SS forcèrent près de 60 000 prisonniers à marcher vers l'ouest depuis les camps d'Auschwitz. Des milliers de prisonniers furent tués dans les camps quelques jours avant le début de la marche de la mort. Des dizaines de milliers de prisonniers, pour la plupart des juifs, furent forcés de marcher vers le nord-ouest pendant 55 kilomètres à destination de Gliwice (Gleiwitz), rejoints par des prisonniers des camps secondaires de la Silésie du nord-est, tels que Bismarckhuette, Althammer et Hindenburg, ou vers l'ouest pendant 63 kilomètres à destination de Wodzislaw (Loslau) dans la partie ouest de la Silésie du Nord, rejoints par les prisonniers des camps secondaires du sud d'Auschwitz, tels que Jawischowitz, Tschechowitz et Golleschau. Les gardes SS tuèrent les traînards ou les prisonniers épuisés. Les prisonniers souffrirent du froid et de la faim au cours de ces marches. Au moins 3 000 prisonniers moururent sur la route en direction de Gliwice, et 15 000 autres environ perdirent la vie au cours des marches d'évacuation d'Auschwitz et des camps secondaires.

    Camp d'Auschwitz

    Peu après la libération, un enfant déchainé qui a survécu

    est transporté hors des baraques du camp

    par les personnels de premiers secours soviétiques.

    Auschwitz, Pologne, après le 27 janvier 1945

      A l'arrivée à Gliwice et Wodzislaw, les prisonniers étaient placés dans des trains de marchandises non chauffés et envoyés vers les camps de concentration allemands, notamment Flossenbuerg, Sachsenhausen, Gross-Rosen, Buchenwald, Dachau, et également à Mauthausen en Autriche. Le trajet en train prenait plusieurs jours. Nombre de prisonniers moururent de faim, de soif et de froid pendant le trajet.

    Camp d'Auschwitz

    Peu après la libération, des enfants rescapés

    du camp d'Auschwitz sortent des baraques

    pour enfants.

    Pologne, après le 27 janvier 1945

      A la fin du mois de janvier 1945, les SS et les responsables de la police forcèrent 4 000 prisonniers à évacuer à pied Blechhammer, un camp secondaire d'Auschwitz-Monowitz. Les SS massacrèrent 800 prisonniers environ au cours de la marche vers le camp de concentration Gross-Rosen. Les responsables SS tuèrent également 200 prisonniers épuisés par la maladie à Blechhammer ou en représailles à des tentatives d'évasion. Après une brève période, les SS transférèrent environ 3 000 prisonniers de Blechhammer de Gross-Rosen vers le camp de concentration de Buchenwald en Allemagne.

    Camp d'Auschwitz

    Wagons découverts par les forces soviétiques

    contenant des paquets prêts à 

    être expédiés en Allemagne.

    Auschwitz, Pologne, après le 27 janvier 1945

      Le 27 janvier 1945, les troupes soviétiques entrèrent à Auschwitz, Birkenau et Monowitz et libérèrent environ 7 000 prisonniers malades ou à l'agonie, pour la plupart d'entre eux. On estime que les SS et la police déportèrent au moins 1,3 million de personnes vers les camps d'Auschwitz entre 1940 et 1945, les responsables des camps tuant 1,1 million de ces prisonniers.

    Camp d'Auschwitz

    Raid de bombardement sur une partie du camp

    d'Auschwitz.

    Auschwitz, Pologne, août 1944






     

    Camp d'Auschwitz


     


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  • Témoignage camp de Chelmno

     

     

     

     

    Témoignage camp de Chelmno

    Sossia Frenkiel

     

    Sossia Frenkiel

    Varsovie, Pologne

      Sossia et son époux Isadore, étaient les parents de sept enfants, une famille juive pratiquante, habitaient un appartement d'une pièce à Gabin, près de Varsovie. Comme la plupart des familles juives, ils vivaient près de la synagogue. Sossia s'occupait de ses enfants tandis qu'Isadore était chapelier indépendant. Chaque semaine, il vendait ses casquettes sur le marché de la ville.

     

    1933-1939 :

      La recéssion économique fit pérécliter le commerce d'Isadore, mais les Frenkiel parvinrent à subvenir aux besoins de leur famille. Le 1er septembre 1939, peu aprés l'invasion de la Pologne, les allemands occupèrent Gabin. Ils tuèrent 10 personnes dans la rue et en emmenèrent d'autres, dont les medecins et les professeurs. Les soldats allemands incendièrent la synagogue.

     

    1940-1945 :

      En 1941, les Frenkiel accueillir un cousin échappé d'un convoi. Il confirma les rumeurs sur le meurtre de juifs et les avertit :"Ils vous mettent dans des camions, vous gazent, puis jettent votre cadavre dans une fournaise." Le petit garçon de Sossia, âgé de trois ans, se mit à pleurer : "Me brûleront-ils moi aussi ?" Isadore pressa son cousin d'en informer les anciens. Il les rencontra mais aucun ne crut à son histoire. En mai 1942, deux mois aprés que trois des fils de Sossia eurent été déportés pour le travail obligatoire, les allemands raflèrent tous les juifs de Gabin.

     

      En mai 1942, les juifs de Gabin furent déportés dans le camp d'extermination de Chelmno. Sossia, Isadore et quatre de leurs fils furent placés dans un camion plombé et asphyxiés par les gaz d'échappements.

     

     

     

     

     

    Témoignage camp de Chelmno

     


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  • Camp de Chelmno

     

     

     

    Camp de Chelmno

    Le camp de Chelmno, printemps 1942

     

      Le village de Chelmno était situé à environ 70 kilomètres à l'ouest de Lodz en Pologne occidentale. Sous l'occupation allemande pendant la seconde guerre mondiale, Chelmno se retrouve dans la partie de la Pologne annexée au Reich, connue sous le som de Warthegau. Le nom allemand du village était Kulmhof. Les allemands y créèrent un camp d'extermination pour tuer les juifs du ghetto de Lodz, près de là, et des autres ghettos du Warthegau. Ce fut le premier site nazi où un gaz toxique fut utilisé pour les exterminations de masse.

    Camp de Chelmno

    Les environs de Chelmno, printemps 1942

      Un détachement spécial, constitué à la fois de policiers en uniforme et d'agents de la police de sûreté, faisait fonctionner le camp. Il était situé à proximité de la gare ferroviaire de Powiercie et comportait deux sites, éloignés de quatre kilomètres l'un de l'autre : le Schlosslager (camp du manoir) et le Waldlager (camp de la forêt). Le Schlosslager était un vieux manoir qui se trouvait dans le village de Chelmno. Il servait à la fois de centre de réception et d'extermination, et de résidence pour le personnel du camp. La zone du manoir était entourée d'une haute clôture en bois. Dans l'autre camp, le Waldlager, dans la forêt voisine de Rzuchowski, se trouvaient les fosses communes et les fours crématoires.

    Camp de Chelmno

    Vue du village de Chelmno.

    A gauche de l'église se trouve le Schloss,

    l'un des deux sites du camp de Chelmno.

    Le Schloss, une vieille propriété

    campagnarde, servit de centre d'accueil

    et d'extermination des victimes jusqu'à sa

    démolition en avril 1943.

    Chelmno, Pologne, 1939-1943

      Les victimes arrivaient à la gare de marchandise de Kolo et ce dans un train roulant sur voie étroite, et étaient ensuite transportés à la gare de Powiercie. De là, les déportés étaient emmenés en camion au camp du manoir. A leur arrivée, ils étaient rassemblés dans la cour, on leur annonçait qu'ils allaient être envoyés dans un camp de travail, mais qu'ils allaient d'abord se laver. Par groupe de 50, ils recevaient l'ordre de se déshabiller au rez-de-chaussée du bâtiment. Hommes, femmes et enfants étaient regroupés dans des groupes distinctes. Le personnel allemand confisquait alors tous leurs objets de valeur et leurs effets personnels. Le victimes étaient ensuite emmenés, en passant devant des panneaux indiquant "Vers les douches", jusqu'à une rampe fermée descendant vers un camion à gaz. Les gardes forçaient les déportés à courir le long de la ramp. Jusque dans le camion.

    Camp de Chelmno

    Les juifs du ghetto de Lodz sont contraints

    de passer par une voie ferrée étroite

    à Kolo lors de leur déportation vers le camp

    d'extermination de Chelmno. 

    Kolo, Pologne, probablement en 1942

      Un tuyau reliait le pot d'échappement du camion au compartiment arrière hermétiquement fermé, dans lequel pouvait être entassés entre 50 et 70 personnes. Le camion se mettait en marche et roulait dans le bois. Une fois que le monoxyde de carbone avait tué tous ceux qui avaient été enfermés à l'intérieur, le camion roulait jusqu'aux fosses communes dans le camp de la forêt. Il y avait à Chelmno trois camions à gaz.

    Camp de Chelmno

    Juifs portant leurs biens lors de la déportation

    vers le camp d'extermination de Chelmno.

    La plupart des personnes figurant ici,

    avaient déjà été déportées auparavant

    d'Europe Centrale vers Lodz.

    Lodz, Pologne, entre janvier et avril 1942

      Un petit nombre de prisonniers juifs étaent sélectionnés parmi les arrivants pour être affectés à un détachement de travail forcé (Sonderkommando) assignés à la zone d'extermination du camp. Ces prisonniers sortaient les cadavres des camions de gazage et les enterraient dans les fosses communes. A partir de l'été 1942, les corqs furent brûlés dans les fours crématoires ou sur les bûchers du camp de la forêt. Le sonderkommando était aussi chargé de trier les vêtements des victimes et de nettoyer les camions. Aprés une courte période, les membres du sonderkommando étaient tués à leur tous et remplacés par de nouveaux arrivants.

     

      Les opérations de gazage à Chelmno commençèrent le 8 décembre 1941 et durèrent jusqu'en mars 1943. Du début décembre 1941 à la mi-janvier 1942, les juifs des villes et villages alentours furent directement transportés en camion à Chelmno.

    Camp de Chelmno

    Le personnel SS mène la garde tandis que la 

    police du ghetto de Lodz fait monter

    des juifs à bord d'un train de déportation

    pour Chelmno ou Auschwitz.

    Lodz, Pologne, entre mai et août 1944

      A partir de la mi-janvier 1942, les victimes du ghetto de Lodz furent déportés à Chelmno dans des trains de marchandises. Les transports du ghetto de Lodz comprenaient aussi les juifs qui avaient été déportés d'Allemagne, d'Autriche, de Bohème-Moravie et du Luxembourg. Pendant l'année 1942, les juifs du Warthegau furent ssassinés à Chelmno. Parmi les victimes on compta aussi plusieurs centaines de polonais non-juifs et des prisonniers de guerre soviétiques. Les premiers convois inclurent des juifs de Kolo Dabie, Sompolno, Klodowa, Badiak et Kowale Panskie. Bon nombre des 5 000 tsiganes qui avaient été déportés d'Autriche et Incarcérés dans le ghetto de Lodz furent aussi parmi les premières victimes du camp.

     

      Les convois vers Chelmno cessèrent en mars 1943, car la plupart des juifs du Warthegau (à l'exception de ceux qui vivaient encore dans le ghetto de Lodz) avaient été exterminés.

    Camp de Chelmno

    Vue du manoir à Chelmno qui devint

    le site du camp d'extermination de Chelmno.

    Chelmno, Pologne, 1939

      Le camp fut démantelé et le manoir démoli. Les allemands reprirent les déportations à Chelmno en juin 1944 pour liquider le ghetto de Lodz. Les opérations d'extermination reprirent pendant trois semaines, jusquà la mi-juillet 1944 dans le camp de la forêt, où deux barraques de réception et deux fours crématoires furent construits. A partir de la mi-juillet, le reste des habitants du ghetto fut déporté vers Auschwitz-Birkenau.

    Camp de Chelmno

    Photographie d'aprés-guerre d'un immeuble

    de Dabie où les biens des juifs

    assassinés dans le camp voisin de Chelmno

    étaient entreposés.

    Dabie, Pologne, juin 1945

      A partir de septembre 1944, un groupe de prisonniers juifs furent contraints d'exhumer et de brûler les cadavres des fosses communes de Chelmno dans le cadre de l'Aktion 1005, pour supprimer les preuves des massacres de masse allemands.

    Camp de Chelmno

    Photographie d'aprés-guerre d'une église

    dans le village de Chelmno.

    Les juifs étaient gardés dans ce bâtiment

    avant d'être transférés vers le camp de Chelmno.

    Chelmno, Pologne, juin 1945

      Les nazis exécutèrent la plupart des prisonniers restants et abandonnèrent le camp de Chelmno dans la nuit du 17 janvier 1945, alors que l'armée soviétique approchait. Au moins 152 000 personnes avaient été tuées à Chelmno.

    Camp de Chelmno

    Site où les SS abattirent et brûlèrent les 45

    derniers détenus sur les 48 restant à Chelmno.

    Les trois autres détenus avaient pris la fuite.

    Chelmno, Pologne, 1945






     

    Camp de Chelmno


     

     


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  • Témoignage camp de Belzec

     

     

     

    Témoignage camp de Belzec

    Shulim Saleschutz

     

    Shulim Saleschutz

    Kolbuszowa, Pologne

      Shulim était l'aîné de trois enfants nés dans une famille juive pratiquante qui vivaient à Kolbuszowa, une ville au centre de la Pologne. Son père possédait une épicerie de gros dans la ville et était connu dans la région pour sa force impressionnante. La mère de Shulim s'occupait de la maison, de lui et de son frère, Shlomo, et de sa soeur, Rozia.

     

    1933-1939 :

      Quand Shulim eut 9 ans, les allemands envahirent la Pologne. Sur leurs chevaux, les soldats polonaient essayaient en vain de combattre les tanks allemands. Aprés une courte bataille, de nombreux cadavres de chevaux jonchaient les rues. Le père de Shulim et son oncle Naftali furent obligés d'aider à enterrer les chevaux. Les allemands décrétaient que les enfants juifs ne pouvaient plus fréquenter l'école. Shulim resta chez lui avec sa mère, sa soeur et son frère.

     

    1940-1942 :

      En juillet 1941, les allemands contraignirent les juifs de Kolbuszowa à vivre dans un petit quartier de la ville. Deux des grands-parents de Shulim, l'un de ses oncles et deux de ses tantes rejoignirent sa famille, leur appartement devenant ainsi surpeuplé. Le douzième anniversaire de Shulim fut pour lui une étape importante de sa vie. Il devait désormais porter un brassard frappé d'une étoile de David, comme les autres hommes adultes. Il se sentait fier et demanda à son oncle Naftali de le prendre en photo arborant son brassard. Shulim reçut l'ordre de travailler avec les autres hommes. Il déblayait la neige et réparait les routes.

     

      Shulim fut déporté au ghetto de Rzeszow le 25 juin 1942, puis au camp d'extermination de Belzec en juillet. Shulim y fut gazé ainsi que sa mère, son frère et sa soeur. Il avait 12 ans.

     

     

     

     

     

    Témoignage camp de Belzec

     


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  • Camp de Belzec

     

     

     

     

    Camp de Belzec

    Plan du camp de Belzec,

    hivers, 1942

     

      La petite localité de Belzec se trouve au sud-est de la Pologne entre les villes de Zamose et de Lvov. Pendant l'occupation allemande de la Pologne au cours de la seconde guerre mondiale, cette région appartenait au district de Lublin dépendant de l'administration générale (partie de la Pologne annexée directement à l'Allemagne, rattachée à la Prusse orientale allemande ou intégrée à l'Union Soviétique occupée par l'Allemagne).

     

    Camp de Belzec

    Les environs de Belzec,

    hivers, 1942

      En 1940, les allemands établirent un réseau de camp de travail le long du fleuve Bug qui, jusqu'à l'invasion allemande de l'Union Soviétique en juin 1941, formait la ligne de démarcation entre la Pologne occupée par l'Allemagne et l'Union Soviétique. Le quartier général de ce complexe était un camp de travail situé à la périphérie de Belzec. Les responsables SS forcèrent les juifs déportés du district de Lublin et d'autres régions dépendant de l'administration générale, à aller dans le camp de travail de Belzec et ses camps secondaires, pour construire des fortifications et des tranchées antichars le long du Bug. Le camp de travail de Belzec et ses camps secondaires furent démantelés à la fin de 1940.

     

      En novembre 1941, les responsables SS et ceux de la police du district de Lublin commençèrent la construction d'un centre d'extermination sur le site de l'ancien camp de travail de Belzec. Le choix du site fut dicté par les lignes ferroviaires fonctionnant bien et par la proximité d'une importante communauté juive dans les districts de Lvov, Cracovie et Lublin dépendant de l'administration générale. L'installation fut terminée à la fin de l'hivers 1942 et on la nommera plus tard l'Opération Reinhardt (également appelé l'Aktion Reinhardt); ce plan fut mis en oeuvre par les responsables SS et par ceux de la police de Lublin pour exterminer les juifs dépendant de l'administration générale. Les opérations commencèrent le 17 mars 1942 à Belzec. Les premières communautés juives déportés à Belzec furent celle de Lublin, et de Lvov. Belzec fut le deuxième centre d'extermination allemand et le premier des centres d'extermination de l'Opération Reinhardt à entrer en service.

     

      Situé le long de la ligne de chemin de fer Lublin-Lvov, le centre d'extermination se trouvait à 500 mètres seulement de la gare de Belzec. Un petit embranchement reliait le camp à la gare. Les SS et les gardes de la police auxiliaires affectés au camp habitaient dans un complexe séparé près de la gare.

     

      La direction du centre d'extermination de Belzec était constituée d'un petit nombre de responsables SS et de la police allemands (entre 20 et 30) et d'une unité de police auxiliaire constituée de 90 à 120 hommes qui étaient tous d'anciens prisonniers de guerre soviétiques de différentes nationalités, ou des civils ukrainiens ou polonais sélectionnés ou recrutés à cet effet. Tous les membres de l'unité des gardes furent formés sur un site spécial de SS et de police à Lublin, le camp de formation de Trawniki. Les commandants du camp de Belzec étaient le majeur SS Christian Wirth jusqu'en 1942, et le premier lieutenant SS Gottlieb Hering, de juin 1942 à juin 1943.

     

      Les allemands organisèrent Belzec en deux zones : une zone d'administration-réception et une zone distincte dans laquelle les SS et la police pouvaient procéder à des exterminations massives à l'abri des regards de ceux qui attendaient dans la zone de réception. Un petit chemin étroit, appelé "tube" reliait les deux sections du centre d'extermination. L'embranchement et une rampe se trouvaient dans la section de réception. La section dans laquelle eurent lieu les exterminations massives comportait des chambres à gaz aux fosses communes. Le camp mesurait 265 mètres carrés environ. Des branches au feuillage dense étaient entrelacées dans les fils barbelés et des arbres avaient été plantés sur le périmètre pour servir de camouflage et empêcher les curieux de voir le camp et ses activités.

     

      Les opérations de gazage à Belzec commencèrent à la mi-mars 1942. Des trains de 40 à 60 wagons de marchandise contenant chacun entre 80 et 100 personnes arrivaient à la gare de Belzec. 20 wagons étaient détachés à la fois et amenés de la gare vers le camp. Les juifs qui arrivaient, devaient descendre sur le quai de la zone de réception. Les SS et la police annonçaient aux juifs déportés qu'ils arrivaient dans un camp de transit et qu'ils devaient remettre tous les objets de valeur en leur possession. Au début, les hommes étaient séparés des femmes et des enfants, mais dans les derniers mois, alors que les arrivés devenaient de plus en plus chaotiques du fait de la prise de conscience des victimes de leur destin, les allemands et les auxiliaires ne purent pas toujours appliquer cette ségrégation. Les juifs furent forcés à se déshabiller et à courir dans le "tube" qui menait directement aux chambres à gaz que les nazis appelaient "Douches" pour les détromper.

    Camp de Belzec

    Juifs chargés de force dans des 

    wagons destinés au camp d'extermination de Belzec.

    Lublin, Pologne 1942

      Une fois les portes des chambres à gaz fermées, les gardes de la police auxiliaires faisaient démarrer un moteur situé en dehors du bâtiment des chambres à gaz, tuant tous ceux qui s'y trouvaient. Puis venaient les 20 wagons suivants.

     

      Les membres du Sonderkommandos (des détachements spéciaux), des groupes de prisonniers épargnés pour les affectés au travail forcé, travaillaient dans la zone d'extermination. Ils sortaient les corqs des chambres à gaz et les enterraient dans des fosses communes. D'autres prisonniers, temporairement épargnés, et qui travaillaient dans la zone d'administration et de réception étaient chargés de recevoir les prisonniers à la descente des trains, de leur déshabillage, de la collecte des objets de valeur et du trajet dans le "tube". Ils triaient également les objets personnels des personnes exterminées pour préparer leur envoi vers l'Allemagne, et ils étaient chargés de nettoyer les wagons pour la déportation suivante. Les SS et la police allemande et les gardes formés à Trawniki exterminaient régulièrement les membres de ces détachements de travailleurs juifs, et les remplaçaient par des personnes sélectionnées parmi les nouveaux arrivants.

     

      En octobre 1942, sur ordre de Lublin, les SS et la police allemande, recourant à des groupes de travailleurs forcés juifs provenant de diverses parties du district de Lublin, commençèrent à exhumer les corq des fosses communes de Belzec et à les brûler dans des "fours" à ciel ouvert fabriqués à partir de rails de chemin de fer. Les allemands utilisèrent également une machine pour broyer les os et en faire de la poudre.

     

      Entre mars et décembre 1942, les allemands déportèrent environ 434 500 juifs et un nombre non défini de polonais et de Roms (tsiganes) vers Belzec où ils étaient exterminés. La majorités des victimes étaient des juifs des ghettos du sud et du sud-est de la Pologne. Les allemands déportèrent également vers Belzec des juifs allemands, autrichiens et tchèques qui étaient passés auparavant par les camps-ghettos de transit d'Izbica, de Piaski et d'autres villes.

     

      A la fin de 1943, les travailleurs forcés juifs, gardes par les SS, la police et leurs auxiliaires, terminèrent leur tâche qui consistait à exhumer et à brûler les corqs, et ilsdémantelèrent le camp. Au cours du mois de juin 1943, la "tâche" était terminée et les travailleurs forcés juifs étaient tués à Belzec ou déportés vers le centre d'extermination de Sobibor pour y être gazés.

    Camp de Belzec

    Vue du camp d'extermination de Belzec

    aprés sa destruction :

    une remise des chemins de fer

    où les biens des victimes étaient entreposés.

    Belzec, Pologne, 1944

      Aprés le démentèlement du camp de Belzec, les allemands labourèrent le terrain, construisaient une ferme, plantèrent des arbres et cultivaient la terre pour effacer toute trace du camp. Un ancien garde de la police auxiliaire du camp cultivait ostensiblement la terre. Les forces soviétiques envahirent la région en 1944.

     

     

     

     

     

    Camp de Belzec

     

     


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