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    Photo d'avant-guerre de trois enfants

    juifs avec leur baby-sister.

    Deux des enfants moururent en 1942.

    Varsovie, Pologne, 1925-1926

     

      Aprés l'invasion allemande de la Pologne, les juifs de ce pays sont contraints de vivre dans des quartiers clos, les ghettos. Les conditions de vie y sont nettement dures pour trois raisons.

      D'abord, les responsables de la concentration des juifs en Pologne sont souvent, des membres de la NSDAP, et non, comme en Allemagne, des fonctionnaires sans affiliation partisane.

      Ensuite, les juifs polonais représentent ce qu'il y a de plus méprisable dans la mythologie nazie, et sont les plus persécutés dès avant la guerre. 

      Enfin, les juifs étaient beaucoup plus nombreux numériquement et proportionnellement en Pologne (3,3 millions dont deux millions dans la zone allemande, sur 33 millions d'habitants dans tous le pays) qu'en Allemagne. Les juifs de l'ancien reich (frontières de 1937) sont également déportés vers les ghettos de Pologne, à partir de 1940.

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    Famille juive dans le ghetto de 

    Piotrkow Trybunlski.

    Tous ceux qui sont sur la photo

    ont peri durant la Shoah.

    Pologne, 1940

      Les premiers ghettos sont édifiés dans la partie de la Pologne "incorporée" au reich, pendant l'hivers 1939-1940, puis dans le gouvernement général, partie de la Pologne administrée par Hans Frank. Le plus ancien est le ghetto de Lodz, le plus grand, celui de Varsovie. La ghettoïsation est achevée pour l'essentiel au cours de l'année 1941, et complètement terminée en 1942.

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    Deux jeunes cousines peu

    avant leur sortie clandestine du ghetto

    de Kovno.

    Une famille lituanienne cacha les enfants,

    et les deux filles survécurent à la guerre.

    Kovno, Lituanie, août 1943

      A l'intérieur du même ghetto, les mouvements juifs sont limités : ils doivent rester chez eux de 19h à 7h. La surveillance est assurée par la police régulière et la surveillance intérieure par la police de sûreté (gestapo et kripo), elle-même renforcée par la police régulière, à la demande de cette dernière.

     

      Dès le 26 octobre 1939, le principe du travail forcé pour les juifs de Pologne est adopté. Les juifs sont décimés par la malnutrition, les épidémies - notamment de typhus, de tuberculose, de grippe -, et la fatigue consécutive au travail que leur impose les autorités allemandes. Par exemple, le ghetto de Lodz, qui compte 200 000 habitants à l'origine, compte plus de 45 000 morts jusqu'en août 1944.

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    Un frère et ses soeurs, 

    membres d'une famille juive, l'une des soeurs

    représentées ici, ainsi que d'autres membres

    de la famille ne survécurent pas

    à la Shoah. 

    Nove Zamsky, Tchécoslovaquie, mai 1944

      Au cours de l'année 1943, sur l'ordre d'Himmler, les ghettos sont progressivement réorganisés en camps de concentration. Ce ne sont plus les administrations civiles qui s'en occupent mais les SS.

     

      En Ostland, les tueries continuent jusqu'à la disparition quasi-totale de juifs. A partir de décembre 1941, les survivants des ghettos sont déportés vers les centres de mise à mort. Les premiers sont les juifs du Wartheland, envoyés à Chelmno. En mars 1942, ceux de Lublin sont envoyés à Belzec. A partir de juillet, le ghetto de Varsovie commence à être vidé.

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    Portrait des membres d'une famille juive

    hongroise. Ils furent déportés et tués

    à Auschwitz peu aprés que

    cette photo a été prise.

    Kapuvar, Hongrie, le 8 juin 1944

      Le terme "ghetto" tire son origine du nom du quartier juif de Venise, crée en 1516. Pendant la seconde guerre mondiale, les ghettos étaient des quartiers juifs isolés du reste du tissus urbain par des barbelés ou un mur, dans lesquels les allemands forcèrent la population juive à vivre dans des conditions misérables. Les nazis créèrent plus de 400 ghettos.

     

      La plupart des ghettos (situés uniquement en Europe orientale sous occupation allemande) étaient fermés par des murs, des clôtures de fil de fer barbelé ou des portes. Les ghettos étaient surpeuplés et insalubres.

     

      La faim, les pénuries chroniques, la rigueur hivernale et l'absence de service urbains furent la cause d'épidémies à répétition et d'un taux de mortalité élevé.

     

    Les principaux ghettos sont :

      Varsovie, Lodz, Cracovie, Bialystok, Lvov, Lublin, Vilno, Kovno,  Czestochowa et Minsk.

      Dans certains ghettos, les membres de la résistance juive organisèrent des soulèvements armés. Le plus important fut le soulèvement du ghetto de Varsovie en 1943. Il y eut aussi des révoltes à Vilno, Bialystok, Czestochowa, et dans plusieurs autres ghettos plus petits. En août 1944, les nazis achevèrent la destructions du dernier grand ghetto, celui de Lodz.

     

      En hongrie, l'enfermement dans les ghettos ne commença qu'au printemps 1944, aprés l'invasion et l'occupation du pays par les allemands. En moins de trois mois, la police hongroise, en coordination avec les allemands, déporta près de 440 000 juifs. La plupart d'entre eux furent envoyé à Auschwitz-Birkenau. 

     

      A Budapest, les juifs furent confinés dans des maisons identifiées (les maisons dites étoile de David). En novembre, aprés un coup d'Etat soutenu par l'Allemagne, le parti hongrois des Croix-Fléchées créa un ghetto à Budapest. Environ 6 300 juifs y furent confinés dans une zone de 160 mètres carrés. Les 25 000 juifs qui s'étaient vu accordés des passeports de protection (au nom du pays neutre) furent placés dans un "ghetto international", dans un autre quartier de la ville. L'armée rouge libéra Budapest en janvier 1945, mettant ainsi fin à la ghettoïsation des juifs hongrois survivants.

     

     

     

     

     

     

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