• Arrestation et déportation vers les camps de concentration

    Arrestation et déportation vers les camps de concentration

     

     

     

     

     

    Arrestation et déportation vers les camps de concentration

    Liste de déportation comprenant les noms de toute

    la famille Frank :

    - Margot, sa soeur

    - Otto, son père

    - Edith, sa mère

    - Anne, sous son véritable prénom :

    Anneliese, avec sa date de naissance,

    12-6-29, et "Ohne"

    qui signifie "Sans profession"

    C'est la septième page de la liste des 1 019

    déportés partie de Westerbork vers Auschwitz,

    le 3 septembre 1944

     

       Le matin du 4 août 1944, entre 10h et 10h30, l'Annexe fut découverte par les services de sécurité de la police allemande (Grüne Polizei) sur l'indication d'un informateur qui n'a jamais pu être identifié formellement. Mené par le Schutzstaffel Oberscharfürer Karl Silberbauer du Sicherheitsdienst, le groupe comprenait au moins trois membres hollandais aux services de la police allemande, en civil mais armées. Lorsque Silberbauer entre dans la maison, il semble savoir précisément où il doit se rendre. Il se dirige droit vers la "porte-bibliothèque" pivotante qui cache la porte d'accès à l'Annexe et exige qu'on l'ouvre. Silberbauer posta quelques hommes dans l'Annexe en attendant l'arrivée d'un véhicule pour emmener les clandestins.

     

      Alors qu'il interrogeait Otto Frank, Silberbauer vit une sacoche en cuir dont il vida le contenu, sans doute avec l'idée d'y trouver des bijoux. Elle ne contenait que des feuilles de papier et divers livres. Parmi eux se trouvait le journal d'Anne. Le SS demanda alors à Otto, présent dans la pièce, s'il se trouvait dans la cachette quelque bijoux ou de la monnaie. Otto Frank lui indiqua alors de la main les meubles contenant les quelques bijoux et monnaies en leur possession. Le nazi poursuivit son interrogatoire en demandant ensuite depuis quand ils vivaient reclus dans leur cachette. "Deux ans" lui répondit-on. Devant l'incrédulité du nazi face à une telle durée; Otto Frank fit remarquer alors, sur le mur à côté de l'officier, de nombreux traits horizontaux marqués à l'encre violette. Ces diverses lignes étaient datées depuis le début de leur cachette (1942) et représentaient les poussées de croissance de Margot et d'Anne. Alors que l'officier indiqua à voix haute qu'il octroyait cinq minutes pour tous les clandestins pour réunir leurs affaires; il continua de parler avec Otto Frank et fut particulièrement surpris d'apprendre que M. Frank était vétéran de la Grande Guerre, avec le grade d'officier dans l'Armée de Terre allemande au moment de l'armistice de 1918.

     

    Arrestation et déportation vers les camps de concentration

    Femmes hongroises sélectionnées pour le travail, à Auschwitz, en 1944.

    Elles viennent d'être rasées et ont reçu leurs vêtements de déportées.

    C'est ce qu'ont subi Edith, Margot et Anne Frank

      Les occupants furent embarqués dans des camions et emmenés pour être interrogés. Victor Kugler et Johannes Kleiman furent emportés puis emprisonnés, tandis que Miep Gies et Bep Voskuyl ne furent pas interpellées. Plus tard ils revinrent à l'Annexe où ils trouvèrent le journal et les écrits d'Anne, plus de 300 pages manuscrites, éparpillées sur le sol. Ils les récupèrent ainsi que plusieurs albums de famille et Miep projeta de les rendre à Anne après la guerre.

     

      Le 3 septembre 1944, le groupe fut déporté avec ce qui fut le dernier convoi de Westerbork pour le camp d'extermination d'Auschwitz. Ils y arrivèrent dans la nuit du 5 au 6 septembre 1944, après un voyage de trois jours, puis furent séparés selon leur sexe, de sorte que les femmes et les hommes ainsi séparés ne se revirent jamais. Les prisonniers reçoivent l'ordre de laisser leurs bagages dans le train. Sur les 1 019 passagers du convoi, 549 personnes dont la totalité des enfants âgés de moins de quinze ans, furent envoyés directement dans les chambres à gaz où ils moururent. Anne avait eu ses quinze ans trois mois plus tôt et fut épargnée, et bien que tous les membres de l'Annexe aient survécu à cette sélection, Anne crut alors que son père avait été tué.

     

    Arrestation et déportation vers les camps de concentration

    "Je vois comment le monde se transforme lentement

    en un désert, j'entends plus fort, toujours plus fort,

    le grondement de tonnerre qui approche et nous tuera

    nous aussi, je ressens la souffrance de millions

    de personnes et pourtant, quand je regarde le ciel,

    je pense que tout finira par s'arranger, quand

    cette brutalité aura une fin, que le calme

    et la paix reviendront régner sur le monde."

    Anne Frank, journal, 15 juillet 1944 (3 semaines avant l'arrestation)

      Avec d'autres femmes non sélectionnées pour une mort immédiate, Anne fut forcée de se dévêtir pour être désinfectée, avoir sa tête rasée au plus court et enfin être tatouée avec un numéro d'identification sur son bras. Edith, Margot et Anne sont ensemble dans la même baraque, tandis que Augusta Van Pels se trouve sans doute dans une autre partie du camp. Le jour, les femmes étaient utilisées comme travailleuses esclaves; la nuit, elles étaient enfermées dans des baraquements bondés et glaciaux. Les maladies foisonnaient et sous peu la peau d'Anne devint sérieusement infectée par la gale. Otto Frank, Fritz Pfeffer, Hermann et Peter van Pels restent ensemble. Peter a de la chance, il obtient une place au bureau de poste du camp. Les gardes et les prisonniers non-juifs ont le droit de recevoir du courrier. Ce poste permet à Peter de se procurer un peu de nourriture supplémentaire de temps en temps.

     

      Le 28 octobre 1944, devant l'avancée de l'Armée rouge, les SS décidèrent d'évacuer une partie du camp d'Auschwitz afin de diriger vers l'Allemagne les prisonniers qui sont encore capables de travailler. De nouvelles sélections commencèrent parmi les femmes pour être relogées à Bergen-Belsen. Plus de 8 000 d'entre elles, dont Anne et Margot, furent ainsi déplacées. Edith resta seule à Auschwitz. Après un voyage en train de trois jours, Margot et Anne arrivent exténuées à Bergen-Belsen. Le nombre de prisonniers venant d'autres camps ne cesse d'augmenter. Le camp de Bergen-Belsen est déjà surpeuplé lorsqu'elles arrivent. Elles sont tout d'abord abritées par des tentes dressées pour parer à l'afflux des prisonnières, mais lorsque quelques jours après leur arrivée une tempête éclate, toutes les tentes sont détruites. Elles rejoignent alors les baraques où s'entassent trop de détenues. A mesure que la population s'accrut, le taux de mortalité dû aux nombreuses maladies augmenta rapidement.

     

      Fin novembre, un nouveau transport arrive d'Auschwitz à Bergen-Belsen. Parmi les prisonnières se trouve Augusta Van Pels. Elle retrouve Margot et Anne. Mais après quelques mois, elle doit quitter le camp pour Raguhn, qui fait partie du camp de concentration de Buchenwald. Puis de Raguhn, elle est transférée à Theresienstadt. Elle meurt quelque part en route, entre l'Allemagne et la Tchécoslovaquie entre le 9 avril et le 8 mai 1945

     

    Arrestation et déportation vers les camps de concentration

    Baraques du camp de Westerbork, Pays-Bas

      Les occupants de l'Annexe furent transportés au quartier général de la Gestapo où ils furent interrogés et détenus toute la nuit. Le 5 août ils furent transférés à la Huis van Bewaring (maison de détention), une prison surpeuplée sur le Weteringschans. Deux jours plus tard les huit prisonniers juifs furent transportés à Westerbork (camp de regroupement et de transit), situé aux Pays-Bas. A l'époque plus de 100 000 juifs y transitèrent. Ayant été arrêtés alors qu'il se cachaient, ils étaient considérés comme criminels et furent donc envoyés aux baraquements de punition pour réaliser de lourds travaux. Dans la journée, ils doivent ouvrir des piles et en retirer le métal. C'est un travail salissant et le métal est nocif, mais les prisonniers ont le droit de se parler.

     

      Anne fut brièvement réunie avec deux amies, Hanneli Goslar (surnommée "Lies" dans le journal) et Nanette Blitz, qui survécurent toutes deux à la guerre. Blitz décrivit par la suite Anne comme étant chauve, tremblante, les traits émaciés. Goslar dit que bien qu'Anne ait été elle-même malade, elle lui dit qu'elle était plus inquiète pour Margot, dont la maladie semblait sérieuse et qui restait allongée sur sa couchette, trop faible pour marcher. Anne leur dit également qu'elle pensait que leurs parents étaient morts. Hanneli a déjà passé un an à Bergen-Belsen, mais elle se trouve dans une autre partie du camp. Lorsque Augusta Van Pels lui apprend qu'Anne est là, elle est étonnée car elle la croyait en Suisse avec sa famille. Elle souhaite vivement rencontrer son amie, mais pour cela elle doit ruser. Les différentes parties du camp sont séparées par des bottes de paille, des grilles et des fils barbelés. Les deux amies parviennent finalement à se parler à travers les barrières, mais elles ne peuvent se voir. Elles pleurent beaucoup lors de leur première rencontre. Anne raconte qu'elle est rasée et qu'elle a beaucoup maigri. Elle craint que ses parents ne soient morts. Lorsqu'elles se rencontrent de nouveau, Hanneli a apporté un paquet pour Anne, contenant des vêtements et de la nourriture. Elle le jette par-dessus la grille. Elle entend Anne hurler. Anne lui dit en pleurant qu'une autre détenue s'est emparée du paquet. Hanneli lui promet de lui apporter un autre paquet le lendemain. C'est ce qu'elle fait et cette fois, Anne l'attrape. Elles se rencontrent encore quelques fois, mais vers la fin du mois de février 1945, Anne change de baraque et dès lors elles ne se voient plus.

     

      Durant les premiers mois de 1945, il neige souvent à Bergen-Belsen. Anne et Margot souffrent du froid. Il arrive qu'elles soient privées de nourriture pendant de longues périodes. Dans leur baraque, Anne et Margot se trouvent près de la porte. Il fait froid et elles sont exposées aux courants d'air. Elles n'ont plus de vêtements chauds. Régulièrement, on les entend demander que l'on ferme la porte. Elles sont trop faibles pour se lever. En mars 1945, une épidémie de typhus, une maladie contagieuse propagée par les poux, se propagea dans le camp, tuant environ 17 000 prisonniers. La nourriture est insuffisante et les conditions d'hygiène sont dramatiques. Des témoins certifièrent que Margot Frank tomba de sa couchette dans son état de faiblesse extrême et succomba au choc, et que quelques jours plus tard Anne mourut à son tour. Ils estimèrent que ceci se passa quelques semaines avant que le camp ne soit libéré par les troupes britanniques le 15 avril 1945, et bien que les dates exactes n'aient pas été conservées, il est généralement reconnu que cela eu lieu entre la fin février et le milieu du mois de mars. Il est probable mais pas complètement certain qu'Anne mourut du typhus. Cependant, sa faiblesse joua un rôle important dans son décès. Les corps des deux jeunes filles se trouvèrent sûrement dans la fosse commune de Bergen-Belsen. Dans son livre, Les Sept Derniers Mois d'Anne Krank (Stock, 1989), Hanneli Goslar, raconte comment elle a croisé Anne dans le camp de Bergen-Belsen, aux derniers jours de sa vie.

     

      Après la guerre, il fut estimé que sur les 110 000 juifs déportés des Pays-Bas pendant l'occupation nazie, seuls 5 000 avaient survécu.

     

    Arrestation et déportation vers les camps de concentration

    Edith Frank

      Edith, la mère d'Anne et de Margot, tomba malade et mourut de faim et d'épuisement à l'infirmerie d'Auschwitz-Birkenau le 6 janvier 1945.

     

    Arrestation et déportation vers les camps de concentration

    Margot Frank

      Hermann Van Pels (Van Daan) fut gazé le jour même de son arrivée le 6 septembre 1944 à Auschwitz.

    Arrestation et déportation vers les camps de concentration

    Hermann Van Pels

     

      Augusta Van Pels mourut en avril 1945 à Theresienstadt.

     

    Arrestation et déportation vers les camps de concentration

    Augusta Van Pels

      Fritz Pfeffer fut transféré d'Auschwitz au camp de Neuengamme où il décède à l'infirmerie le 20 décembre 1944 à l'âge de 55 ans.

     

    Arrestation et déportation vers les camps de concentration

    Fritz Pfeffer

      Peter Van Pels fut transféré d'Auschwitz au camp de Mauthausen en Autriche, où il arrive le 25 janvier après un voyage exténuant. Epuisé et malade, il meurt le 5 mai 1945, trois jours seulement avant la libération du camp.

     

    Arrestation et déportation vers les camps de concentration

    Peter Van Pels

      Otto Frank, le père d'Anne et de Margot, survécut au camp d'extermination d'Auschwitz. Il décéda à Bâle (Suisse) en 1980 à l'âge de 91 ans.

     

    Arrestation et déportation vers les camps de concentration

    Otto Frank ou "Pim"







     

    Arrestation et déportation vers les camps de concentration


     

     


    Tags Tags : , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :