• Histoire

     

     

     

     

    Histoire

    Anne Frank à l'âge de 5 ans

     

      Annelies Marie Frank, plus connue sous le nom d'Anne Frank, née le 12 juin 1929 à Francfort-sur-le-Main, en Allemagne, sous la République de Weimar, ayant vécu la majeur partie de sa vie aux Pays-Bas et décédée en mars 1945 (environ 2 mois avant la capitulation allemande) à Bergen-Belsen en Allemagne nazie, fut une adolescente allemande juive ayant écrit un journal intime, rapporté dans le livre "Journal d'Anne Frank", alors qu'elle se cachait avec sa famille et quatre amis à Amsterdam pendant l'occupation allemande durant la Seconde Guerre Mondiale dans le but d'éviter la Shoah.

     

      La famille quitte Francfort pour Amsterdam à la fin de l'année 1933 afin d'échapper aux persécutions nazies à l'encontre des juifs, qui se multiplient depuis l'arrivée au pouvoir d'Adolf Hitler en janvier. Alors que les dangers s'intensifient à Amsterdam occupé par les allemands depuis mai 1940, les Frank se cachent en juillet 1942 dans un appartement secret aménagé dans l'annexe de l'entreprise Opekta d'Otto Frank, le père. Anne a alors treize ans environ. Après deux ans passés dans ce refuge, le groupe est trahi et déporté vers les camps d'extermination nazis. Sept mois après son arrestation, Anne meurt du typhus dans le camp de Bergen-Belsen quelques jours après le décès de sa soeur Margot.

                                    

      Son père Otto, l'unique survivant du groupe, revient à Amsterdam à la fin de la guerre et apprend que le journal d'Anne dans lequel elle relate sa vision des évènements depuis le 12 juin 1942 jusqu'au 1er août 1944 a été sauvegardé. Convaincu du caratère unique de l'oeuvre de sa fille, Otto décide de la faire éditer et le texte original en néerlandais est publié en 1947 sous le titre Het Achterhuis : Dagboekbrieven van 12 juni 1942 - 1 august 1944 (L'arrière-cour : notes du journal du 12 juin 1942 au 1er août 1944).

     

    Histoire

    Anne Frank, avec sa mère et sa soeur Margot

      Décrit comme le travail d'un esprit mûr et perspicace, l'oeuvre donne un point de vue intime et particulier sur la vie quotidienne pendant l'occupation par les nazis et ce journal d'une adolescente au destin tragique a fait d'Anne Frank     l'une des victimes emblématiques de la Shoah.

     

      En effet ce journal a été traduit du néerlandais en de nombreuses langues et est devenu l'un des livres les plus lus dans le monde et plusieurs films, téléfilms, pièces de théâtre et opéras en ont été triés.

     

     

     

     

     

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  • Camp de Dachau

     

     

     

                                  

     

     

    Camp de Dachau

    Camp de concentration de Dachau.

    Dachau, Allemagne

     

      Créé en mars 1933, Dachau fut le premier camp de concentration officiel créé par les nazis. Heinrich Himmler, dans sa fonction de chef de police de Munich, décrivit officiellement Dachau comme étant "le premier camp de concentration pour prisonniers politiques". Il fut installé dans les bâtiments d'une usine de munitions à l'abandon, dans la partie nord-est de la ville de Dachau, à environ 15 kilomètres au nord-ouest de Munich, en Bavière (sud de l'Allemagne).

     

    Camp de Dachau

    La porte principale du camp de Dachau.

    Dachau, Allemagne, 1947

      La première année, le camp compta environ 4 800 prisonniers, un nombre qui passa à 13 260 en 1937. A l'origine, les prisonniers étaient principalement des militants des partis de gauche, communistes, des sociaux-démocrates et autres opposants politiques allemands au régime nazi. Au fur et à mesure, d'autres groupes de prisonniers furent égalemant internés à Dachau, comme par exemple des Témoins de Jéhovah, des Tsiganes, des Homosexuels, ainsi que les "asociaux" et les criminels récidivistes. Pendant les premières années, le nombre de juifs internés à Dachau fut relativement réduit, et ceux qui y étaient relevaient de l'un des groupes susmentionnés ou bien avaient terminé une peine de prison après avoir été condamnés pour violation des lois de Nuremberg de 1935 et avaient été transférés là.

     

    Camp de Dachau

    Les premiers gardiens SS de Dachau.

    Dachau, Allemagne, 1933

      Au début 1937, les SS, utilisant le travail des prisonniers, lancèrent la construction d'un complexe de bâtiments sur le site du camp d'origine. Les internés commencèrent par la destruction de l'ancienne usine de munitions, dans de terribles conditions de travail. La construction fut officiellement terminée à la mi-août 1938, et l'architecture du camp resta pour l'essentiel inchangée jusqu'en 1945. Dachau fut en fonction pendant toute la période tu Troisième Reich.

     

    Camp de Dachau

    Vue des baraques des détenus,

    peu après la libération.

    Dachau, Allemagne, 29 avril 1945

      Le nombre de prisonniers juifs à Dachau s'accrut en même temps qu'augmentèrent les persécutions des juifs, et, les 10 et 11 novembre 1938, à la suite de la Nuit de cristal, plus de 10 000 hommes juifs y furent internés. (La plupart de ces juifs fut libérée dans les quelques semaines ou mois qui suivirent.)

     

    Camp de Dachau

    Internés au travail forcé.

    Photo prise au cours d'une inspection

    SS dans le camp de concentration de Dachau.

    Dachau, Allemagne, 28 juin 1938

      Le camp de Dachau était conçu aussi comme un centre d'entraînement pour les gardes SS des autres camps, et l'organisation et la routine de Dachau servirent de modèles pour tous les camps de concentration nazis. Le camp était divisé en deux sections - la zone du camp et la zone du four crématoire -. La zone du camp consistait en 32 baraques, dont l'une réservée aux membres du clergé emprisonnés en raison de leur opposition au régime nazi et une autre réservée pour les expériences médicales. L'administration du camp était située dans le corqs de garde à côté de l'entrée principale. La zone du camp comportait aussi des bâtiments de soutien logistique avec les cuisines, la buanderie, les douches et les ateliers, ainsi qu'un bloc prison (Bunker). La cour située entre la prison et la cuisine centrale était utilisée pour les exécutions sommaires de prisonniers. Une clôture électrifiée en fils de fer barbelés, un fossé et sept tours de guet entouraient le camp.

    Camp de Dachau

    Vue du bâtiment du four crématoire au camp

    de concentration de Dachau.

    Cette photo a été prise après la libération du camp.

    Dachau, Allemagne, après le 29 avril 1945

      En 1942, la zone des fours crématoires fut construites près du camp principal. Elle comprenait l'ancien four crématoire et le nouveau (Baraque X) auquel était adjoint une chambre à gaz. Il n'existe pas de preuve formelle que la chambre à gaz de la Baraque X a été utilisée. Périodiquement, les prisonniers subissaient une "sélection"; ceux qui étaient jugés trop malades ou trop faibles pour continuer à travailler étaient envoyés dans le centre d'extermination "d'euthanasie" de Hartheim, près de Linz, en Autriche.

      Plusieurs milliers de prisonniers de Dachau furent assassinés à Hartheim. Par ailleurs, les SS utilisèrent le champ de tir et la potence dans la zone des fours crématoires comme sites d'extermination pour les prisonniers.

    Camp de Dachau

    Fours crématoires au camp de concentration de Dachau, 

    peu après la libération du camp.

    Dachau, Allemagne, après le 29 avril 1945

      A Dachau, comme dans les autres camps nazis, des médecins allemands se livrèrent à des expériences médicales sur les prisonniers, dont des expériences de haute altitude dans une chambre de décompression, des expérience sur la malaria et la tuberculose, des expériences d'hypothermie, et des tests expérimentaux sur de nouveaux médicaments. Les prisonniers étaient également contraints de tester des méthodes pour rendre l'eau de mer potable ou pour arrêter des hémorragies trop importantes. Des centaines de prisonniers moururent ou restèrent handicapés à vie suite à ces expériences.

     

    Camp de Dachau

    Expériences médicales réalisées au camp de concentration de Dachau,

    pour déterminer à quelles altitudes les pilotes

    allemands sont susceptibles de survivre.

    Dachau, Allemagne, 1942

      Les prisonniers de Dachau furent soumis au travail forcé. Tout d'abord, ils étaient employés pour faire fonctionner le camp, dans divers projets de constructions, et dans de petites industries artisanales installées sur le site même. D'autres travaillaient dans des Kommandos extérieurs. Des prisonniers construisaient de routes, travaillaient dans des carrières de pierre, et drainaient des marécages. Pendant la guerre, le travail forcé utilisant les prisonniers des camps de concentration prit de plus en plus d'importance pour la production allemande d'armement.

     

    Camp de Dachau

    Victime tsigane des expériences médicales nazies

    pour rendre l'eau de mer potable.

    Dachau, Allemagne, 1944

    Les sous-camps de Dachau :

      Pendant l'été et l'automne 1944, pour augmenter la production de guerre, des camps satellites sous l'administration de Dachau furent créés près des usines d'armement dans l'ensemble de l'Allemagne du Sud. Dachau à lui seul possédait plus de 30 sous-camps de grandes dimensions dans lesquels travaillaient 30 000 prisonniers, presque exclusivement pour l'armement. Des milliers de prisonniers moururent d'épuisement au travail.

     

    Camp de Dachau

    Vue de baraques après la libération de Kaufering,

    un sous-camp du réseau de camp de concentratiion de Dachau.

    Landsberg-Kaufering, Allemagne, 29 avril 1945

    La libération de Dachau :

      A mesure que les forces alliées avançaient vers l'Allemagne, les allemands commencèrent à déplacer les prisonniers des camps de concentration proches du front afin qu'ils ne soient pas libérés. Des convois en provenance de camps évacués arrivèrent continuellement à Dachau; la surpopulation provoqua une dramatique détérioration des conditions de vie. Après plusieurs jours de voyage, avec peu ou pas d'eau et de nourriture, les prisonniers arrivaient faibles et épuisés, proches de la mort. Le typhus représenta vite un grave problème, causé par le surpeuplement, les mauvaises conditions  sanitaires et de l'état de faiblesse des prisonniers.

     

    Camp de Dachau

    Des soldats américains regardent des cadavres

    de victimes de Kaufering,

    un sous-camp du réseau de camp de concentration de Dachau.

    Landsberg-Kaufering, Allemagne, 30 avril 1945

      Le 26 avril 1945, au moment de l'approche des troupes américaines, il y avait 67 665 prisonniers enregistrés à Dachau et dans ses sous-camps. Parmi eux, 43 350 étaient classés dans la catégorie des prisonniers politiques, et 22 100 étaient des juifs, le reste appartenant aux différentes autres catégories. Ce jour-là, les Allemands forcèrent plus de       7 000 prisonniers, principalement des juifs, à quitter le camp dans une marche de la mort de Dachau à Tegernsee, au Sud. Pendant cette marche, les Allemands abattirent tous les prisonniers qui n'étaient plus en mesure de continuer; beaucoup moururent également de faim, de froid ou d'épuisement. Le 29 avril 1945, les forces américaines libéraient le camp. Alors qu'ils approchaient de Dachau, ils trouvèrent 39 wagons de chemin de fer remplis de cadavres qui venaient du camp, tous dans un état de décomposition avancée. Au début de mai 1945, les forces américaines libérèrent les prisonniers envoyés sur les routes.

     

      Le nombre des prisonniers incarcérés à Dachau entre 1933 et 1945 dépassa les 188 000. Le nombres des prisonniers qui moururent dans le camp et dans les sous-camps entre juin 1940 et mai 1945 fut d'au moins 28 000, nombre auquel doit être ajouté celui des prisonniers morts entre 1933 et la fin de l'année 1939. Il est probable que l'on ne connaîtra jamais exactement le nombre total des victimes de Dachau.

     

     

     

     

     

     

    Camp de Dachau

     

     

     


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  • Explication

     

     

     

     

    Explication

     

      On nomme camp de concentration un lieu fermé de grande taille créé pour regrouper et détenir une population considérée comme ennemis, généralement dans de très mauvaises conditions.

      Cette population peut se composer des opposants politiques, des résidents d'un pays ennemis, de groupes ethniques ou religieux spécifiques, des civils d'une zone critique de combats, ou d'autres groupes humains, souvent pendant la guerre. Les personnes sont détenus en raison de critères généraux, sans procédure juridique, et non en vertu d'un jugement individuel. Le régime nazi a créé une relative confusion en utilisant le terme de camp de concentration pour désigner certains de ses camps d'extermination, il convient de les distinguer, même si les conditions de détention dans les camps de concentration peuvent mener à des niveaux de morbidité et de mortalité extrêmement élevés.

     

      L'expression "Camp de Concentration" fut créée à la fin du XIXè siècle. En effet, l'innovation technique du de fer barbelé permit chlore de vaste espaces à peu de frais. La première utilisation de ce terme se fit à propose de la seconde guerre de Boers, comme innovation, utilisé par les Espagnols pendant la guerre avec Cuba (1895-1898).

     

     

     

     

     

    Explication

     


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  • Camp d'Auschwitz

     

     

     

    Camp d'Auschwitz

    Les environs d'Auschwitz, été 1944

     

      L'ensemble de camps de concentration d'Auschwitz fut le plus grand dans son genre sous le régime nazi. Il comportait trois camps principaux qui exploitaient les prisonniers en les faisant travailler de force. L'un d'entre eux fonctionna longtemps comme centre d'extermination. Les camps se trouvaient à environ une soixantaine de kilomètres à l'ouest de Cracovie, près de la frontière d'avant la guerre entre l'Allemagne et la Pologne dans la Silésie du Nord, une région qu'annexa l'Allemagne nazie en 1939 après l'invasion et la conquête de la Pologne. Les SS établirent trois prinipaux camps près de la ville polonaise d'Oswiecim : Auschwitz I en mai 1940, Auschwitz II (appelé également Auschwitz-Birkenau) au début de 1942 et Auschwitz III (appelé également Auschwitz-Monowitz) en octobre 1942.

    Camp d'Auschwitz

    Entrée principale du camp d'extermination

    d'Auschwitz-Birkenau.

    Pologne, date incertaine

      Les camps de concentration d'Auschwitz dépendaient de l'inspection des camps de concentration. Jusqu'en mars 1942, l'inspection des camps de concentration fut un bureau du centre général des SS, et elle devint à partir de 1941 le centre général des opérations SS. De mars 1942 à la libération d'Auschwitz, l'inspection fut rattachée au centre principal administratif et économique SS.

    Camp d'Auschwitz

    Baraques au camp d'Auschwitz-Birkenau.

    Cette photo a été prise après la

    libération du camp.

    Auschwitz-Birkenau, Pologne, après le 29 janvier 1945

      En novembre 1943, les SS décidèrent que les camps Auschwitz-Birkenau et Auschwitz-Monowitz devaient devenir indépendants. Le commandant d'Auschwitz I restait le commandant de garnison SS de toutes les unités SS d'Auschwitz, et il était à la tête des trois commandants. Les bureaux SS, où étaient conservés les dossiers et le travail forcé des prisonniers, restèrent à Auschwitz I et continuèrent d'y être conservés de manière centralisée. En novembre 1944, Auschwitz II fut rattaché à Auschwitz I. Le camp de concentration Auschwitz III fut renommé Monowitz.

    Camp d'Auschwitz

    Internés au travail forcé à l'usine Siemens.

    Camp d'Auschwitz, Pologne, 1940-1944

      Les responsables des camps de concentration d'Auschwitz furent : le lieutenant colonel SS Hoess de mai 1940 à novembre 1943, le lieutenant colonel SS Arthur Liebehenschel, de novembre 1943 à la mi-mai 1944, le major SS Richard Baer, de la mi-mai 1944 au 27 janvier 1945. Les commandants d'Auschwitz-Birkenau, bien qu'il s'agissait d'un camp de concentration indépendant (de novembre 1943 à novembre 1944) furent le lieutenant colonel SS Friedrich Hartjenstein, de novembre 1943 à la mi-mai 1944, et le capitaine SS Josef Kremer, de la mi-mai à novembre 1944. Le camp de concentration de Monowitz fut dirigé par le capitaine SS Heinrich Schwarz de novembre 1943 à janvier 1945.

    Camp d'Auschwitz

    Photo d'identité d'une détenue du camp d'Auschwitz.

    Pologne, entre 1942 et 1945


    Camp d'Auschwitz

    Photo d'identité d'un détenu juif du camp d'Auschwitz.

    Pologne, entre 1940 et 1945


    Auschwitz I

      Auschwitz I, le camp principal, fut le premier camp créé près d'Oswiecim. Sa construction commença en mai 1940 dans des baraquements abandonnés de l'artillerie polonaise, situés dans la banlieue de la ville. Les responsables SS forcèrent continuellement les prisonniers à travailler à l'agrandissement du camp. Au cours de la première année de l'existence du camp, les SS et la police nettoyèrent une zone d'environ 40 kilomètres carrés pour y créer une "zone de développement" réservée exclusivement au camp. Les premiers prisonniers d'Auschwitz comprenaient des prisonniers allemands transférés du camp de concentration de Sachsenhausen en Allemagne, où ils avaient été incarcérés comme récidivistes, et des prisonniers politiques polonais provenant de Lodz via le camp de concentration de Dachau, et de Tarnow dans le district de Cracovie dépendant de l'administration générale (partie de la Pologne occupée par les allemands non annexée à l'Allemagne nazie, mais rattachée administrativement à la Prusse Orientale allemande, ou intégrée à l'Union soviétique occupée par les allemands).

    Camp d'Auschwitz

    Camp d'Auschwitz I, 1944

      A l'instar de la majorité des camps de concentration allemands, Auschwitz I fut construit dans trois objectifs : 1) Incarcérer les ennemis réels ou supposés du régime nazi et des autorités d'occupation allemandes en Pologne pour une durée indéfinie. 2) Disposer d'une main-d'oeuvre pour l'utiliser dans les entreprises de construction des SS (et plus tard dans les usines d'armement et d'autres unités de production liées à la guerre). 3) Servir de centre d'élimination physique de petits groupes d'individus ciblés dont les responsables SS et la police jugeaient qu'il était nécéssaire de se débarrasser pour la sécurité même de l'Allemagne nazie. Comme beaucoup d'autres camps de concentration, Auschwitz I disposait d'une chambre à gaz et d'un crématorium. Au début, les ingénieurs SS construisirent une chambre à gaz improvisée dans le sous-sol du bloc 11 de la prison. Ensuite, ils installèrent une chambre à gaz plus grande et permanente qui faisait partie intégrante du premier crématorium dans un bâtiment distinct en dehors du bâtiment des prisonniers.

     

      Dans le camp Auschwitz I, les médecins SS procédèrent à des expériences médicales dans l'hôpital, le bloc 10. Ils effectuèrent des recherches pseudo scientifiques sur les bébés, les jumeaux et les nains et procédèrent à des stérilisations, des castrations et des expériences d'hypothermie sur des adultes. Le médecin le plus connu fut le capitaine et docteur SS Josef Mengele.

     

      Entre le crématorium et le bloc des expériences médicales se tenait le "Mur noir" où les gardiens SS exécutèrent des milliers de prisonniers.

    Camp d'Auschwitz

    Le mur noir, entre le bloc 10 (à gauche)

    et le bloc 11 (à droite)

    dans le camp de concentration

    d'Auschwitz, où avaient lieu les exécutions

    des détenus. Polognes, date incertaine

    Auschwitz II

      La construction d'Auschwitz II, ou Auschwitz-Birkenau, commença à côté de Brzezinka en octobre 1941. Des trois camps situés près d'Oswiecim, c'est le camp Auschwitz-Birkenau qui comptait le plus grand nombre de prisonniers. Le camp comportait plus d'une douzaine de sections séparées par des fils de fer barbelés électrifiés et, à l'instar d'Auschwitz I, il était surveillé par des gardes SS, et notamment, après 1942, par des maîtres de chiens SS. Le camp comportait des sections pour les femmes, les hommes et un camp pour les familles tsiganes déportées d'Allemagne, d'Autriche et du protectorat de Bohème et de Moravie, ainsi qu'un camp pour les familles juives déportés du ghetto de Theresienstadt.

    Camp d'Auschwitz

    Camp d'Auschwitz II (Birkenau), été 1944

      Auschwitz-Birkenau contenait également les installations d'un centre d'exécution. Le camp joua un rôle essentiel dans le plan allemand d'élimination des juifs d'Europe. Au cours de l'été et de l'automne 1941, les nazis commençèrent à utiliser le gaz Zyklon B dans les camps de concentration allemands. Dans le camp Auschwitz I, en septembre, les SS testèrent pour la première fois le Zyklon B pour procéder à des exterminations massives. A la suite de ces tests "concluants", les nazis adoptèrent le Zyklon B pour toutes les chambres à gaz des camps d'Auschwitz. Près de Birkenau, les SS convertirent, au début, deux fermes en chambres à gaz. La chambre à gaz "temporaire" I entra en service en janvier 1942 et elle fut ensuite démontée. La chambre à gaz provisoire II fonctionna de juin 1942 jusqu'à la chute du régime en 1944. Pour les SS, cette installation était inadaptée aux opérations de gazage massif qu'ils envisageaient de mettre en usage à Auschwitz-Birkenau. Les nazis construisirent quatre grands crématoriums entre mars et juin 1943. Chaque crématorium comportait trois zones : une zone de déshabillage, une grande chambre à gaz et des fours crématoires. Les SS continuèrent les opérations de gazage à Auschwitz-Birkenau jusqu'en novembre 1944.

    Camp d'Auschwitz

    Photo aérienne d'Auschwitz II (Birkenau).

    Pologne, 21 décembre 1944

    Déportations vers Auschwitz

      Des trains arrivaient fréquemment à Auschwitz-Birkenau, bondés de juifs provenant de pratiquement tous les pays d'Europe occupés par l'Allemagne ou les alliés de l'Allemagne. Des convois arrivèrent de 1942 à la fin de l'été 1944. Le nombre approximatif de déportés par pays est le suivant : Hongrie : 426 000. Pologne : 300 000. France : 69 000. Pays-Bas : 60 000. Grèce : 55 000. Bohème et Moravie : 46 00. Slovaquie : 27 000. Belgique : 25 000. Yougoslavie : 10 000. Italie : 7 500. Norvège : 690. Autre (y compris les camps de concentration) : 34 000.

    Camp d'Auschwitz

    Un convoi de juifs de Hongrie,

    arrive à Auschwitz-Birkenau.

    Pologne, mai 1944

      C'est avec les déportations de Hongrie, que le camps de concentration d'Auschwitz-Birkenau, en tant qu'instrument du plan allemand d'élimination des juifs d'Europe, se montra le plus efficace. Entre la fin avril et le début du mois de juillet 1944, environ 426 000 juifs hongrois sur 440 000 furent déportés à Auschwitz. Les SS envoyèrent environ 320 000 d'entre eux dans les chambres à gaz d'Auschwitz-Birkenau et en déployèrent environ 110 000 comme travailleurs de force dans les camps de concentration d'Auschwitz. Les responsables SS transférèrent un grand nombre de ces travailleurs de force, juifs hongrois quelques semaines après leur arrivée à Auschwitz vers d'autres camps de concentration en Allemagne et en Autriche.

    Camp d'Auschwitz

    Convoi de juifs hongrois faisant la queue

    pour la sélection au camp

    d'extermination d'Auswitz. Pologne, mai 1944

      En tout, 1,1 million de juifs environ furent déportés à Auschwitz. Les responsables SS ainsi que les autorités de police déportèrent environ 200 000 autres personnes vers Auschwitz, dont 140 000 à 150 000 non juifs polonais, 23 000 Roms et Sinti (tsiganes), 15 000 prisonniers de guerre soviétiques et 25 000 autres prisonniers de différentes nationalités (des civils soviétiques, des Lithuaniens, des Tchèques, des Français, des Yougoslaves, des Allemands, des Autrichiens et des Italiens).

    Camp d'Auschwitz

    Juifs hongrois se dirigeant vers les

    chambres à gaz.

    Auschwitz-Birkenau, Pologne, mai 1944

      Les nouveaux arrivants à Auschwitz-Birkenau étaient triés. Pour le personnel SS, la majorité d'entre eux était inapte au travail forcé et envoyée immédiatement dans les chambres à gaz déguisées en douches pour détromper les victimes. Les objets personnels des gazés furent confisqués et triés dans l'entrepôt "Kanada" (Canada) pour être envoyés en Allemagne. Le Canada était synonyme de richesse pour les prisonniers.

    Camp d'Auschwitz

    Valises ayant appartenu à des gens

    déportés au camps d'Auschwitz.

    Cette photo a été prise après la libération du camp

    par les forces soviétiques.

    Auschwitz, Pologne, après janvier 1945

      Au moins 960 000 juifs furent exterminés à Auschwitz. Parmi les autres victimes figuraient environ 74 000 polonais, 21 000 roms (tsiganes), 15 000 prisonniers de guerre soviétiques et entre 10 000 et 15 000 prisonniers de différentes nationalités (civils soviétiques, tchèques, yougoslaves, français, allemands et autrichiens).

    Camp d'Auschwitz

    Cheveux de détenues prêt à être expédiés

    en Allemagne et trouvés à la libération

    du camps d'extermination d'Auschwitz.

    Pologne, 1945

      Le 7 octobre 1944, des centaines de prisonniers affectés au crématorium IV à Auschwitz-Birkenau se rebellèrent après avoir appris qu'ils allaient être exterminés. Au cours de l'émeute, les prisonniers tuèrent trois gardes et firent sauter le crématorium et la chambre à gaz contiguë. Les prisonniers utilisèrent des explosifs introduits clandestinement dans le camp par des femmes juives affectées au travail forcé dans une usine d'armement proche. Les allemands écrasèrent la révolte et exterminèrent pratiquement tous les prisonniers impliqués dans la rébellion. Les femmes juives qui introduisirent les explosifs furent pendues en public au début de janvier 1945.

     

      Toutefois, les gazages se poursuivirent jusqu'en novembre 1944, époque à laquelle les SS, sur ordre de Himmler, démantelèrent les chambres à gaz toujours en service. Les SS détruisirent les installations de gazage restantes à l'approche des troupes soviétiques en janvier 1945.

     

    Auschwitz III

      Auschwitz III, connu sous le nom de Buna ou Monowitz, fut construit en octobre 1942 à l'intention des prisonniers affectés aux unités de production de caoutchouc synthétique de Burna, situées à la périphérie de la ville polonaise de Monowice. Au printemps 1941, le conglomérat allemand I.G. Farben investit plus de 700 millions de reichsmarks (soit 1,4 million de dollars américains de 1942) à Auschwitz III. De mai 1941 à octobre 1942, les prisonniers furent transférés d'Auschwitz I par les SS au "détachement Buna" à pied, puis en train. Avec la construction d'Auschwitz III à l'automne 1942, les prisonniers déployés à Buna vivaient à Auschwitz III. Auschwitz III disposait également d'un camp de formation au travail pour les prisonniers non juifs qui avaient été convaincus d'avoir enfreint la discipline de travail imposée par les allemands.

    Camp d'Auschwitz

    Camp d'Auschwitz III (Monowitz), 1944


    Camp d'Auschwitz

    Photo aérienne du camp d'Auschwitz III (Monowitz),

    contigu de l'usine I.G. Farbe. La photo

    a été prise suite à des missions

    de bombardement américaines.

    Pologne, 14 janvier 1945


    Les camps secondaires d'Auschwitz

      Entre 1942 et 1944, les responsables SS d'Auschwitz construisirent 39 camps secondaires. Certains d'entre eux furent construits dans la zon de "développement", telle qu'elle fut officiellement appelée, incluant Budy, Rajsko, Tschechowitz, Harmense et Babitz. D'autres tels que Blechhammer, Gleiwitz, Althammer, Fuerstengrube, Laurahuette et Eintrachthuette, se trouvaient en Moravie, tels que Freudental et Bruenn (Brno). En règle générale, les camps secondaires, qui produisaient ou transformaient des produits agricoles, dépendaient administrativement d'Auschwitz-Birkenau, tandis que les camps secondaires dont les prisonniers travaillaient dans des unités de production d'armes ou d'extractions (mines de charbon, carrières) dépendaient administrativement d'Auschwitz-Monowitz. Après novembre 1943, cette division administrative fut formalisée.

     

      Les prisonniers d'Auschwitz étaient imployés dans de grandes fermes, notamment l'unité agricole expérimentale de Rajsko. Ils devaient également travailler de force dans les mines de charbon, les carrières, les usines de poissons et particulièrement dans les usines d'armement, telles que les unités d'équipement qui appartenaient  aux allemands (construites en 1941). Les prisonniers étaient sélectionnés régulièrement. Si les SS jugeaient un prisonnier trop failbe ou malade pour continuer à travailler, il était transféré vers Auschwitz-Birkenau et tué.

     

      Les prisonniers sélectionnés pour le travail forcé étaient enregistrés et tatoués avec un numéro d'identification sur le bras gauche à Auschwitz I. Ils étaient ensuite affectés au travail forcé dans le camp principa ou ailleurs dans les camps, y compris dans les camps secondaires.

    Camp d'Auschwitz

    Peu après leur libération, un médecin soviétique

    examine des survivants du camp d'Auschwitz.

    Pologne, 18 février 1945

    La libération d'Auschwitz

      A la mi-janvier 1945, alors que les troupes soviétiques approchaient des camps de concentration d'Auschwitz, les SS commençèrent à évacuer Auschwitz et ses camps secondaires. Les unités SS forcèrent près de 60 000 prisonniers à marcher vers l'ouest depuis les camps d'Auschwitz. Des milliers de prisonniers furent tués dans les camps quelques jours avant le début de la marche de la mort. Des dizaines de milliers de prisonniers, pour la plupart des juifs, furent forcés de marcher vers le nord-ouest pendant 55 kilomètres à destination de Gliwice (Gleiwitz), rejoints par des prisonniers des camps secondaires de la Silésie du nord-est, tels que Bismarckhuette, Althammer et Hindenburg, ou vers l'ouest pendant 63 kilomètres à destination de Wodzislaw (Loslau) dans la partie ouest de la Silésie du Nord, rejoints par les prisonniers des camps secondaires du sud d'Auschwitz, tels que Jawischowitz, Tschechowitz et Golleschau. Les gardes SS tuèrent les traînards ou les prisonniers épuisés. Les prisonniers souffrirent du froid et de la faim au cours de ces marches. Au moins 3 000 prisonniers moururent sur la route en direction de Gliwice, et 15 000 autres environ perdirent la vie au cours des marches d'évacuation d'Auschwitz et des camps secondaires.

    Camp d'Auschwitz

    Peu après la libération, un enfant déchainé qui a survécu

    est transporté hors des baraques du camp

    par les personnels de premiers secours soviétiques.

    Auschwitz, Pologne, après le 27 janvier 1945

      A l'arrivée à Gliwice et Wodzislaw, les prisonniers étaient placés dans des trains de marchandises non chauffés et envoyés vers les camps de concentration allemands, notamment Flossenbuerg, Sachsenhausen, Gross-Rosen, Buchenwald, Dachau, et également à Mauthausen en Autriche. Le trajet en train prenait plusieurs jours. Nombre de prisonniers moururent de faim, de soif et de froid pendant le trajet.

    Camp d'Auschwitz

    Peu après la libération, des enfants rescapés

    du camp d'Auschwitz sortent des baraques

    pour enfants.

    Pologne, après le 27 janvier 1945

      A la fin du mois de janvier 1945, les SS et les responsables de la police forcèrent 4 000 prisonniers à évacuer à pied Blechhammer, un camp secondaire d'Auschwitz-Monowitz. Les SS massacrèrent 800 prisonniers environ au cours de la marche vers le camp de concentration Gross-Rosen. Les responsables SS tuèrent également 200 prisonniers épuisés par la maladie à Blechhammer ou en représailles à des tentatives d'évasion. Après une brève période, les SS transférèrent environ 3 000 prisonniers de Blechhammer de Gross-Rosen vers le camp de concentration de Buchenwald en Allemagne.

    Camp d'Auschwitz

    Wagons découverts par les forces soviétiques

    contenant des paquets prêts à 

    être expédiés en Allemagne.

    Auschwitz, Pologne, après le 27 janvier 1945

      Le 27 janvier 1945, les troupes soviétiques entrèrent à Auschwitz, Birkenau et Monowitz et libérèrent environ 7 000 prisonniers malades ou à l'agonie, pour la plupart d'entre eux. On estime que les SS et la police déportèrent au moins 1,3 million de personnes vers les camps d'Auschwitz entre 1940 et 1945, les responsables des camps tuant 1,1 million de ces prisonniers.

    Camp d'Auschwitz

    Raid de bombardement sur une partie du camp

    d'Auschwitz.

    Auschwitz, Pologne, août 1944






     

    Camp d'Auschwitz


     


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  • Témoignage camp de Chelmno

     

     

     

     

    Témoignage camp de Chelmno

    Sossia Frenkiel

     

    Sossia Frenkiel

    Varsovie, Pologne

      Sossia et son époux Isadore, étaient les parents de sept enfants, une famille juive pratiquante, habitaient un appartement d'une pièce à Gabin, près de Varsovie. Comme la plupart des familles juives, ils vivaient près de la synagogue. Sossia s'occupait de ses enfants tandis qu'Isadore était chapelier indépendant. Chaque semaine, il vendait ses casquettes sur le marché de la ville.

     

    1933-1939 :

      La recéssion économique fit pérécliter le commerce d'Isadore, mais les Frenkiel parvinrent à subvenir aux besoins de leur famille. Le 1er septembre 1939, peu aprés l'invasion de la Pologne, les allemands occupèrent Gabin. Ils tuèrent 10 personnes dans la rue et en emmenèrent d'autres, dont les medecins et les professeurs. Les soldats allemands incendièrent la synagogue.

     

    1940-1945 :

      En 1941, les Frenkiel accueillir un cousin échappé d'un convoi. Il confirma les rumeurs sur le meurtre de juifs et les avertit :"Ils vous mettent dans des camions, vous gazent, puis jettent votre cadavre dans une fournaise." Le petit garçon de Sossia, âgé de trois ans, se mit à pleurer : "Me brûleront-ils moi aussi ?" Isadore pressa son cousin d'en informer les anciens. Il les rencontra mais aucun ne crut à son histoire. En mai 1942, deux mois aprés que trois des fils de Sossia eurent été déportés pour le travail obligatoire, les allemands raflèrent tous les juifs de Gabin.

     

      En mai 1942, les juifs de Gabin furent déportés dans le camp d'extermination de Chelmno. Sossia, Isadore et quatre de leurs fils furent placés dans un camion plombé et asphyxiés par les gaz d'échappements.

     

     

     

     

     

    Témoignage camp de Chelmno

     


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